C’est mercredi que s’ouvraient les consultations sur la refonte du régime forestier.
Le projet de loi de la ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette Vézina, vise à transformer profondément le mode de gestion de la forêt publique québécoise.
Son principe de triade, le socle de sa réforme, est critiqué de toutes parts. Jeudi matin dans le quotidien La Presse, le scientifique dont le gouvernement Legault s’est inspiré, désavoue la ministre.
Selon ses propos, en offrant 30 % de la forêt à l’industrie pour lui faire épargner 80 millions de dollars par année sans rien obtenir en retour, Québec risque de créer des conflits et un bris de confiance.
Ça va être l’enfer, soutien Christian Messier, professeur à l’UQAM et chercheur réputé dans le domaine de la forêt qui a, en effet, expérimenté le concept de la triade en Mauricie. Le hic qui est soulevé dans l’article, c’est que la ministre ne prévoit pas une vision globale de la manière d’utiliser l’intensification sur une partie du territoire pour réduire les conflits d’usage.
Pour la ministre Blanchette Vézina, la triade permettra d’augmenter le rendement par hectare pour concentrer l’impact des activités forestières. Le professeur Messier n’est pas le seul à dénoncer l’approche de la ministre. Le Centre d’étude de la forêt, qui regroupe 11 universités, soutient qu’il faut d’abord déterminer les territoires à conserver.