
Enlever les restrictions pour les travailleurs étrangers temporaires serait une bonne façon d’aider les entreprises gaspésiennes dans le contexte de la guerre tarifaire avec les États-Unis
C’est ce qu’affirme Valentine Palma la directrice de la Chambre de commerce de la Baie-des-Chaleurs. La Fédération des chambres de commerce déplore le ralentissement économique marqué depuis le début du conflit. La chute de 13% de janvier à mai pour les produits du bois, dont le bois d’œuvre, et les matériaux de construction risque d’avoir des impacts en Gaspésie.
Valentine Palma explique que le gouvernement ne peut pas grand-chose devant les décisions arbitraires du président des États-Unis, mais il est impératif d’agir sur les leviers contrôlés par le gouvernement canadien. Il est question d’une réduction des charges administratives, l’instauration d’une politique d’achat local dans l’attribution des contrats publics et de retirer les restrictions liées au Programme des travailleurs étrangers temporaires. Rappelons que depuis l’automne dernier, les employeurs ne peuvent pas embaucher plus de 10 % de leur main-d’œuvre dans le cadre du volet bas salaires du programme et les contrats pour les postes à bas salaires sont généralement limités à un an. Limiter l’accès à la main-d’œuvre en Gaspésie est une mesure contre-productive :
Même si la Gaspésie n’est pas la région la plus touchée par le conflit, Valentine Palma rappelle que les pêcheries et l’industrie du bois pourraient subir les contrecoups de la guerre tarifaire. Et plusieurs entreprises de la région ont mis sur pause leurs projets d’investissement.