Les berges des îles de l’estuaire du fleuve Saint-Laurent recèlent une importante pollution plastique.
C’est l’un des constats qui ressort d’une expédition conclue récemment par une équipe de scientifiques, d’écrivaines et de photographes. Un total d’environ 500 kilos de déchets ont été amassés sur les côtes de petites îles entre Québec et Rimouski, des secteurs habituellement assez limités à la présence humaine.
Anne-Marie Asselin, co-cheffe de mission et biologiste marine, décrit les matériaux retrouvés lors de ce périple ;
Après avoir documenté la pollution plastique dans le golfe du Saint-Laurent et ses rivages ainsi qu’au Saguenay, l’organisation a voulu se pencher sur la situation dans des îles très peu accessibles autrement que par navire.
Anne-Marie Asselin explique que le périple a permis de confirmer certaines hypothèses de départ, comme retrouver plus de matières plastiques dans les îles inhabitées que sur des berges plus peuplées :
La biologiste marine a aussi été frappée par le fait que des déchets étaient intégrés au paysage tellement que leur présence semblait remonter à il y a longtemps.
Anne-Marie Asselin déplore avoir constaté qu’énormément de plastique se retrouvait dans les nids d’oisillons de goélands et d’eiders dans des refuges nationaux de faune avec des espèces en voie de disparition.
Comme pour les deux précédentes missions, l’Expédition bleue qui a été menée du 23 juin au 9 juillet comportait un volet artistique. Des créateurs ont fait partie des 25 membres de l’équipage, qui était à 80 % féminin.
Cette troisième mission représentait le dernier chapitre en termes d’expédition pour l’Organisation bleue dans le Saint-Laurent. Elle vise maintenant l’exploration dans deux ans de rivages plus au nord.