Le directeur croissance et innovation du Groupe Lebel s’attend à une poursuite de la baisse des mises en chantier aux États-Unis.
Les droits de douane imposés par les États-Unis sur les produits canadiens qui ne sont pas couverts par l’Accord Canada-États-Unis-Mexique, dont le bois d’œuvre, ont été portés à 35 %.
Pierre-Olivier Morency du Groupe Lebel, propriétaire de l’usine de sciage de Nouvelle, affirme que cette décision aura des impacts importants pour son entreprise. Le seul choix qui s’impose est de refiler graduellement la facture à ses clients américains qui eux même la refileront aux consommateurs provoquant ainsi une hausse du prix du bois d’œuvre. Pour cette raison, le directeur s’attend à une poursuite de la baisse des mises en chantier aux États-Unis :
Les États-Unis représentent 50% du marché du Groupe Lebel. Pierre-Olivier Morency affirme que nos voisins du sud représenteront toujours un marché incontournable, mais une des pistes de solution est l’augmentation de l’utilisation du bois pour la construction ici même au Canada :
D’ailleurs, en fin de journée hier, le premier ministre a promis un programme d’aide à l’industrie comprenant 700 millions $ en garanties de prêts et 500 millions $ en soutien à long terme pour aider les entreprises à diversifier leurs marchés d’exportation et à développer leurs produits. Le gouvernement souhaite également bâtir en privilégiant l’emploi de matériaux canadiens dans la construction, dont le bois, et en modifiant les processus de passation de marchés fédéraux pour exiger que les entreprises qui concluent un contrat avec le gouvernement fédéral s’approvisionnent en bois canadien.
Selon Pierre-Olivier Morency, les bâtiments en hauteur pourraient aussi devenir un marché intéressant :
Malgré l’incertitude, le Groupe Lebel poursuit ses opérations normalement et ne prévoit pas de mise à pied en raison de la guerre tarifaire.