L’étude régionale sur la mobilité des personnes en situation de handicap dresse un constat plus alarmant qu’attendu par le Regroupement des associations de personnes handicapées, le RAPHGÎ.
L’ouvrage a été commandé par la Direction de la Santé publique de la Gaspésie et des Îles. Le Centre de recherche en innovation spécialisée en développement territorial durable a interrogé 13 personnes pour dresser un portrait qualitatif de leur vulnérabilité face aux services de transport adapté.
Il appert dans l’étude que des disparités importantes existent, selon le lieu de résidence du prestataire. Le directeur du RAPHGÎ, Ghislain Gagnon, note que les services sont moindres à l’extérieur des centres plus populeux :
L’étude confirme aussi qu’il est impossible pour une personne qui présente un handicap d’obtenir un service de transport le soir ou la fin de semaine. Ghislain Gagnon est préoccupé par cette situation, alors que la pandémie a fait la démonstration des méfaits de l’isolement :
L’impact du manque de services touche de façon semblables les personnes, qu’elles présentent une déficience physique, cognitive ou si elles présentent un spectre de l’autisme. Par contre, les femmes handicapées se retrouvent plus exposées aux abus :
C’est la première fois que des récits de vie sont documentés, souligne Ghislain Gagnon. Le directeur souhaite que la Direction de la Santé publique émette des recommandations qui toucheraient le financement et amélioreraient les façons de faire.