Année difficile pour les fous de Bassan

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Net recul du taux de survie des fous de Bassan, cette année, à l’île Bonaventure.

25 % des nouveau-nés arrivés cette année ont survécu.  Donc un seul sur 4.  Un taux très faible en recul important par rapport à la situation exceptionnelle de 2018 où 60 % des petits ont réussi à passer à travers les premiers mois de leur vie.

2018 était la meilleure année des 10 dernières mais 2019 marquera un retour aux résultats de 2013, où le taux de survie avait atteint 28 %, suivant le famélique 4 % de 2012.

Cette année, c’est que les parents ont eu à parcourir de plus longues distances pour accéder à de la nourriture, laissant les nids sur l’île Bonaventure sans protection.  Près de 100 000 oiseaux y nichent, année après année.  Le principal danger du nouveau-né est d’être attaqué par d’autres parents de fous de Bassan.

L’enseignant en biologie au Cégep de Rimouski et étudiant au doctorat à l’UQAR, David Pelletier, explique que la nourriture privilégiée, maquereau, hareng, capelan et lançon, est en moins abondante et plus éloigne de l’île :

 

En plus de parcourir plus de distances, les fous de Bassan ont eu à s’ajuster dans leur diète.  Les parents se sont repliés sur du calmar, crabe, crevette et sébaste, même des boues de morue :

 

En 10 à 15 ans, le rayon d’action autour de l’île Bonaventure a plus que doublé pour cette espèce, selon ce qu’on constate  le laboratoire.  Les fous de Bassan vont maintenant aussi loin que dans l’archipel des îles de Mingan, en Basse-Côte-Nord pour s’alimenter.

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