L’avortement en Gaspésie conserve ses défis d’accessibilité

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L'hôpital de Gaspé. Photo : Archives

L’accessibilité à l’avortement demeure un enjeu en Gaspésie considérant que seul l’hôpital de Gaspé offre les soins par instruments sur le territoire.

Le service reste donc très difficile d’accès pour les Gaspésiennes qui doivent parcourir de longues distances pour avoir recours à un avortement. De plus, au-delà du deuxième et troisième trimestre de grossesse, il faut sortir de la Gaspésie pour y avoir accès puisqu’à Gaspé ce n’est plus possible après douze semaines et six jours. Mis à part Gaspé, il y a aussi l’hôpital de Rimouski qui offre le service dans l’Est-du-Québec.

Léa Blouin-Rodrigue, agente de projet pour la Table de concertation des groupes de femmes de la Gaspésie et des Îles, en a fait ce constat suite au recul au droit à l’avortement avec la possible annulation de l’arrêt Roe contre Wade, un jugement historique qui a légalisé l’avortement aux États-Unis en 1973.

 

Néanmoins, Léa Blouin-Rodrigue constate qu’il y a de belles améliorations dans la région en ce qui a trait à l’accessibilité de la pilule abortive, soit un avortement par médicament qui doit être pris avant la neuvième semaine de grossesse, précise-t-elle.

 

Celle-ci est notamment disponible dans les hôpitaux de Chandler, Sainte-Anne-des-Monts et aux Îles en raison du nombre grandissant de médecins gaspésiens formés pour offrir le traitement. Elle est également couverte par la RAMQ.

 

Un autre grand enjeu pour éliminer la stigmatisation de l’avortement reste à déconstruire les mythes qui perdurent sur cette chirurgie auprès de la population. Léa Blouin-Rodrigue mentionne entre autres que contrairement à ce que les gens peuvent penser, l’avortement n’est pas utilisé comme moyen de contraception puis il n’y a pas de nombre de semaines maximales pour pratiquer un avortement.

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