Une étude internationale confirme le réchauffement des eaux profondes du golfe

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Une nouvelle étude scientifique établit très clairement la relation de cause à effet entre l’augmentation des gaz à effet de serre et le réchauffement des eaux profondes du golfe Saint-Laurent.

Elle illustre également la perte d’oxygène des eaux du golfe. En fait, cette étude internationale publiée dans la revue Nature Climate Change, démontre que plus il y a de CO2 dans l’atmosphère, plus il y a de perturbations dans la dynamique du courant chaud du Gulf Stream et du courant froid du Labrador, qui les poussent plus au nord.

L’océanographe physicien Denis Gilbert, de l’Institut Maurice-Lamontagne, explique que les puissants ordinateurs de l’Agence Atmosphérique et Océanique des États-Unis ont été mis à contribution pour calculer le déclin du taux de saturation en oxygène qui s’ensuit, à mesure que l’eau qui pénètre dans le golfe se réchauffe.

 

Les observations de Pêches et Océans Canada démontraient déjà que l’eau du golfe avait atteint des seuils record de chaleur à plus de 200 mètres de profondeur. Or, la nouvelle étude, menée par des chercheurs canadiens, américains et espagnols, en apporte non seulement la confirmation, mais aussi la preuve que la progression des émissions humaines de dioxyde de carbone en est la cause.

 

La désoxygénation des eaux profondes du golfe du Saint-Laurent réduit la superficie de l’habitat des espèces qui en dépendent, comme la morue.

Pour prendre un exemple, à 250 mètres de profondeur à l’Est de l’archipel des Îles-de-la-Madeleine, le taux de saturation varie entre 40 % et 50 %, alors que ce poisson éprouve des problèmes de croissance dès qu’il passe sous la barre des 70 %

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