Entre-temps, quelques dizaines de travailleurs du ciment ont profité de la rentrée parlementaire à Québec pour manifester leur opposition au projet.
Bétonnières bien en vue devant l’Assemblée nationale, les manifestants ont interpellé le gouvernement libéral pour qu’il retire ses billes.
Les travailleurs de Ciment Lafarge, de Saint-Constant, Holcim, de Joliette, Ciment-Québec, de Saint-Basile-de-Portneuf, et Colacem, de Grenville-sur-la-rouge, redoutent la concurrence de la future cimenterie gaspésienne.
Alors que le marché est saturé, le gouvernement s’apprête à allonger presque un demi-milliard de dollars pour un projet de la famille Bombardier, a dénoncé le représentant du syndicat des Métallos, Pierre Arseneau.
Les représentants des travailleurs se demandent aussi pourquoi le projet de Port-Daniel échappe à l’examen du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE), d’autant plus que la cimenterie utilisera du coke de pétrole, un produit très polluant.
Sur un total de 4 cimenteries implantées au Québec qui s’opposent au projet gaspésien, 2 se situent dans des circonscriptions représentées par des députés du Parti québécois et 2 par des députés libéraux.