L’intelligence artificielle au service de la vie marine du Saint-Laurent

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Le fleuve, grand théâtre des nouveaux projets en intelligence artificielle

Deux projets en intelligence artificielle gaspésiens œuvrant dans le fleuve Saint-Laurent bénéficient d’importants financements pour mieux comprendre la faune et la flore marine  à l’aide du numérique.

Parmi la pléiade de projets retenus dans l’Est-du-Québec, tous regroupés sous la bannière de la mer numérique, un de ces projets se concentre sur les fous de Bassan afin de les utiliser comme intermédiaire pour classer les populations de poissons que l’oiseau consomme. Cette recherche permet de suivre l’alimentation de cette espèce en découvrant si certains poissons migrent ailleurs ou disparaissent carrément si les fous de Bassan n’en mangent plus, par exemple.

Auparavant, une des techniques employées pour y parvenir était simplement de faire régurgiter le fou de bassin pour voir les proies qu’il avait capturées. Maintenant, grâce aux outils numériques, des caméras sont posées sur le dos de l’oiseau au plumage blanc éblouissant pour créer une vision artificielle, explique la directrice du CDRIN Isabelle Cayer. « Nous prenons ces images et vidéos pour ensuite identifier les poissons capturés que ce soit le caplan, le maquereau ou le sébaste. L’intelligence artificielle est un outil à utiliser », dit-elle.

Sinon, un autre projet important se trouve dans la pêche au homard afin de prédire la qualité de la pêche d’une saison à l’autre à partir des stocks récoltés lors des saisons précédentes. La technologie sert à comprendre comment les zones de pêche sont impactées en raison des réchauffements climatiques par exemple. « Ainsi, on peut comprendre certaines récurrences qui peuvent apparaître au gré des saisons. L’intelligence artificielle dans ce cas-ci sert à traiter de la donnée environnementale et de capture pour faire une prédiction », explique Isabelle Cayer.

Ainsi, le Centre de développement et de recherche en intelligence numérique (CDRIN) reçoit 120 000 $ pour leur permettre d’acheter de l’équipement informatique qui servira à mener à terme les différents projets. L’objectif ultime derrière toutes ces démarches entreprises dans l’eau cherche à voir comment on peut utiliser l’intelligence artificielle pour répondre à différents défis et enjeux.

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